Après avoir
tenu pendant plusieurs années sur Internet un blog très apprécié, consacré à la tradition martiniste,
Sagi Nahor a souhaité y mettre fin, voilà quelques mois, et c’était bien son
droit. Du reste, c’était afin de mieux revenir puisqu’il prépare un livre, qui
rassemblera précisément les principaux billets de ce blog. Nous aurons à en
reparler bientôt.
Depuis bien longtemps, Sagi Nahor
s’est nourri de la lecture incessante de Martines de Pasqually et de
Louis-Claude de Saint-Martin. Et cette nourriture, il tient à la partager
aujourd’hui. Comment ? En publiant une Rituélie martiniste (Lulu.com, 2012).
J’ignore si mon vieux compagnon de route, mon ami de presque trente ans, a tort
ou raison de diffuser ainsi, si charitablement, ses rituels. Mais ce que je sais, c’est qu’il n’est pas le
premier, Papus et Téder ayant donné l'exemple, avec le Rituel martiniste dit de Téder, publié en 1913 et plusieurs fois réédité. Ce que je sais aussi,
c’est que les rituels de Sagi Nahor sont le fruit d’une longue méditation,
d’une vraie réflexion par un martiniste moderne qui n’ignore rien des anciens.
Le dépôt du
théurge de Bordeaux et du théosophe d’Amboise a été restauré à la Belle époque,
par Papus, dans l’Ordre martiniste. Point de filiation rituelle, mais une
filiation spirituelle incontestable dont témoignent les premiers rituels
imaginés par Papus. Ces rituels, Sagi Nahor les a remis sur le métier, il les a
enrichis de sa propre compréhension de Martines et de Saint-Martin, conciliant,
autant que faire se peut, les formes voulues par Papus avec le fond de la tradition
martiniste. Comme tels, nul doute que ces rituels seront utiles, si ce n’est à
la pratique (car l’auteur n’a pas souhaité les publier dans leur intégralité),
du moins à la méditation et à la réflexion de ses frères et sœurs, sociaux ou
associaux, devant les Flambeaux.
Serge Caillet