Qu'est-ce que l'Institut Eléazar ?

Fondé le 11 août 1990, par Serge Caillet, sous la présidence d'honneur de Robert Amadou (1924-2006), l'Institut Eléazar fêtera ses 20 ans cette année.
L'Institut Eléazar, qui n'est pas un ordre initiatique, rassemble dans l'indépendance des hommes et des femmes de désir soucieux d'étudier en toute liberté l'oeuvre de Martines de Pasqually (1710 ?-1774) et de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803).
Ce blog de l'Institut Eléazar est principalement consacré à l'actualité du martinisme : publications, études, découvertes, manifestations...

Ce blog complète le site officiel de l'Institut Eléazar : www.institut-eleazar.fr

mercredi 20 juin 2012

Esprit de Saint-Martin



Connaissez-vous Ulrich Guttinguer ? Bouleversé par l’œuvre de Louis-Claude de Saint-Martin, qui orienta à jamais sa vie vers les « choses divines », il décida de tirer le Philosophe inconnu de l’oubli, en publiant un florilège de ses pensées : Esprit de Saint-Martin. Ces textes, Guttinguer les a sélectionnés dans l'Homme de désir et les Œuvres posthumes, et il les a publiés, en 1836, afin de rendre hommage à son maître posthume et de « faire fructifier dans l'âme des lecteurs la parole de Saint-Martin ». Mais le petit livre ne tarda pas de tomber lui aussi dans l’oubli.

Le voici réédité par les Editions de la Tarente, avec une préface de Dominique Clairembault, animateur de l’excellent site Internet consacré au Philosophe inconnu. Cette préface rappelle les grandes lignes de la vie de Guttinguer et précise très utilement dans quelles circonstances il composa ce recueil. 

            De L’Homme de désir, l’auteur a extrait deux cent trente-six pensées, parfois assorties de commentaires de son cru.  Vingt pensées tirées du premier volume des Œuvres posthumes, les complètent, empruntées au « Portrait historique et philosophique » et aux « Pensées tirées d’un manuscrit de Mr. de St. Martin », suivies d’une libre adaptation d’une phrase d’Ecce homo.

Enfin, un tableau de correspondance établi par Dominique Clairembault permettra à chacun de retrouver les références précises des textes originaux.

Depuis 1836, Saint-Martin et son œuvre ont été définitivement tirés de l’oubli, essentiellement par Robert Amadou à qui nous devons plusieurs éditions de l’Homme de désir, et une magnifique édition des Œuvres posthumes, menée à bien par Catherine Amadou (Olms, 2010). Le petit recueil d’Ulrich Guttinguer n’en demeure pas moins fort utile à qui veut aller à la rencontre de Saint-Martin. Merci aux Editions de la Tarente de l’avoir tiré de l’oubli.

Serge Caillet