Qu'est-ce que l'Institut Eléazar ?

Fondé le 11 août 1990, par Serge Caillet, sous la présidence d'honneur de Robert Amadou (1924-2006), l'Institut Eléazar fêtera ses 20 ans cette année.
L'Institut Eléazar, qui n'est pas un ordre initiatique, rassemble dans l'indépendance des hommes et des femmes de désir soucieux d'étudier en toute liberté l'oeuvre de Martines de Pasqually (1710 ?-1774) et de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803).
Ce blog de l'Institut Eléazar est principalement consacré à l'actualité du martinisme : publications, études, découvertes, manifestations...

Ce blog complète le site officiel de l'Institut Eléazar : www.institut-eleazar.fr

vendredi 21 janvier 2011

Un "Que sais-je ?" sur le Rite écossais rectifié


Roger Dachez, fils spirituel de René Guilly, qui préside aujourd’hui l’Institut maçonnique de France, et Jean-Marc Pétillot, ancien grand maître de la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra,  viennent de faire œuvre de bienfaisance en offrant aux amateurs, profanes ou initiés, un « Que sais-je ? » sur Le Rite écossais rectifié (PUF, 2010). Quoiqu’ils aient eu l’un et l’autre l’autorité et les compétences pour entreprendre sa rédaction, l’exercice n’en était pas moins difficile. En quelques 120 pages, le voici pleinement réussi.
La première partie de l’ouvrage est consacrée aux « aspects historiques » du RER : l’écossisme au XVIIIe siècle, la légende templière et la Stricte Observance, l’illuminisme, les trois lumières que sont Martines de Pasqually, Jean-Baptiste Willermoz et Louis-Claude de Saint-Martin. L’apport de Martines, le rôle de Willermoz, l’influence de Saint-Martin qu’il convient de ne pas surévaluer, sont ici replacés dans leur contexte. Quelques pages, enfin, sont consacrées aux heurs et malheurs du RER aux XIXe et XXe siècles.
La seconde partie : « structures, pratiques, doctrine », pose les questions essentielles de la double structure du RER, des sources et des spécificités des quatre grades symboliques, de l’Ordre intérieur et de son idéal chevaleresque, de la grande profession, et, enfin, de la doctrine spirituelle. Cette dernière question – ou peut-être s’agit-il d’un problème ? – passe par un inventaire des sources historiques, non pas d’une histoire révisée dans le sens du vent, ou réécrite, mais étudiée avec soin comme elle l’a été – enfin ! – ces dernières décennies. La réponse formulée par Roger Dachez et Jean-Marc Pétillot tient en quatre points (comme il est normal au RER !) : d’abord, le RER est « une maçonnerie pleine et entière », ensuite l’héritage martinésiste est à préserver, défendre et cultiver, enfin, « l’Ordre est chrétien » et le RER propose une spiritualité.
8000 francs-maçons, rappellent les auteurs, pratiquent aujourd’hui le Rite écossais rectifié. Mais combien, parmi eux, le connaissent ? Ce « Que sais-je ? », où les maçons du RER comme leurs frères  et sœurs d’autres rites trouveront de quoi s’instruire, devrait permettre une meilleure connaissance de cette forme maçonnique originale. Quant à moi, lorsqu’on me demandera quoi lire sur le Rite écossais rectifié, je saurais désormais, sans hésitation, quoi répondre.
Serge Caillet
sergecaillet@gmail.com

jeudi 6 janvier 2011

Martines de Pasqually en langue espagnole


Depuis quelques années, le Grupo de Estudios e Investigaciones Martinistas & Martinezistas de Espana (GEIMME - www.geimme.es - geimme@arrakis.es), qui publie depuis 2003 un bulletin trimestriel désormais bien connu, a lancé pour les lecteurs de langue espagnole une collection martiniste qui compte déjà une quinzaine de titres : traductions, pour la plupart, d’ouvrages parus initialement en langue française, dont trois du Philosophe inconnu.
Le dernier volume de la collection s’intitule Martines de Pasqually, su doctrina y su obra. Sur plus de 350 pages, Diego Cerrato, fondateur et directeur du GEIMME, y a traduit et rassemblé judicieusement des textes, anciens et modernes, bien connus en France, mais qui le sont certainement beaucoup moins des lecteurs espagnols.
Deux études liminaires composent le premier chapitre, l’une, sous la signature de Jean-François Var, sur Martines de Pasqually, l’autre, signée Diego Cerrato, sur l’Ordre des élus coëns et le rite écossais rectifié. Le second chapitre résume le Traité sur la réintégration, propose un aperçu de l’arithmosophie de Martines, analyse sa doctrine et sa pratique à travers sa correspondance avec Willermoz et reproduit enfin de larges extraits de l’ouvrage classique – mais suranné – de René Le Forestier. Le troisième chapitre, consacré aux grades de l’Ordre des élus coëns, procure une traduction du rituel d’apprenti, d’après Thory et des extraits de quelques catéchismes et d’un discours de réception. Sous la signature de Jean-François Var, le chapitre 4 étudie la question du martinésisme et du martinisme. Un cinquième chapitre, enfin, reproduit et commente quelques documents de la Résurgence de l’Ordre des chevaliers maçons élus coëns de l’Univers, de 1943 à 2006.
            Nul doute, ce livre devrait permettre une meilleure connaissance de Martines et de son ordre aux nombreux martinistes de langue espagnole.

Serge Caillet
sergecaillet@gmail.com